Nadine Bari est née en 1940 en Dordogne (France). Elle suit des études de droit à la Sorbonne, puis soutient une thèse de doctorat et entre à l'école Supérieure de Traducteurs.
En 1964, elle part pour la Guinée avec son mari Abdoulaye «Djibril» Bari, qu'elle a rencontré à Paris pendant ses études. De 1964 à 1971 elle travaille pour l'ONU à Conakry. Le 27 juillet 1971, suite à l'arrivée au pouvoir de Sékou Touré, Nadine Bari quitte Conakry pour la France avec ses enfants. Son mari - un haut fonctionnaire guinéen qui devait la rejoindre - est arrêté à la fin d'août 1972 et disparaît sans laisser de traces. Pendant quinze ans, elle se bat pour connaître le sort de son époux.
Elle cofondé et préside alors l'Association des familles françaises de prisonniers politiques en Guinée à Paris, et l'Association Guinée-Solidarité à Strasbourg.
Nadine Bari a été traductrice juridique au Conseil de l'Europe de 1972 à 2000. Pour sa retraite, elle a décidé d'aller vivre à Conakry, et de s'y consacrer à deux associations humanitaires,
Guinée-Solidarité et Voir la Vie
Grain de sable: les combats d'une femme de disparu
Paris, Le Centurion, 1983
Un bouquet de manguiers,
Un tout petit sentier
Mes pas sur le gravier
S'en vont vers Kouroula
N.B. Conakry, le 27 juillet 1971
«Grain de sable» relate les démarches entreprises par Nadine, entre 1971 et 1982, pour retrouver son mari porté disparu sous le régime de Sékou Touré.
Noces d'absence
Paris, Le Centurion, 1986
La mort de Sékou Touré et un changement de régime permettent à Nadine Bari de se rendre en Guinée et de poursuivre la recherche de son mari sur les lieux de sa disparition...
Retrouvailles
Le cœur léger comme une bulle de savon, j'ai le sentiment de me rendre à des épousailles. Dans mon entourage, on s'étonne de ma gaieté : ne va-t-elle pas, sur les traces de l'absent, trouver la mort au bout du chemin? Pourquoi tant d'insouciance, dit-on, quand elle s'en va sans doute enterrer en Guinée le mari qui l'habite depuis vingt-quatre ans: dix comme être de chair et quatorze comme fantôme. Pourtant, il me semble que je vais te retrouver, Djibril!
Chroniques de Guinée: Essai sur la Guinée des années 90
Paris, Karthala, 1994
La séparation est-elle autre chose que
l'épuisement de l'esprit?
Peut-être n'avons nous jamais été séparés?
Khalil Gibran
Retrouver la tombe d'un mari disparu, traiter avec des fonctionnaires, rencontrer des délateurs au coin de la rue ou un ancien tortionnaire à la tête d'un ministère, autant de passages obligés qu'il faut emprunter après la mort d'un tyran. Heureusement, dans la Guinée d'aujourd'hui, l'occasion est aussi offerte de croiser des hommes intègres, des femmes vaillantes et novatrices, des exilés dynamiques, des chercheurs de démocratie. (Quatrième de couverture)
Guinée, les cailloux de la mémoire
Biographie d'un ami de l'auteur qui inclut quelques passages autobiographiques.
Paris: Karthala, 2003
Thierno Mouctar, en Guinée, fut de ces êtres dont le destin semble irrévocablement lié à celui de leur pays. Un homme ordinaire et pacifique. Un homme imparfait et dépourvu d'héroïsme. Mais un homme en lutte. Armé de sa seule foi et d'un inébranlable sens de l'humour, il a traversé le broyage systématique que la Révolution infligeait à son corps, à son esprit, à sa famille.
L'Oeil du Héron,
Radiographie de la Guinée d'aujourd'hui
Paris-Conakry: Tabala, 2005
Alpha est cireur de chaussures dans les rues de Conakry. Il rêve de quitter cette ville dépotoir pour visiter son pays avant, peut-être, de l'abandonner pour toujours. Mais la police l'arrête pour un vol qu'il n'a pas commis. Incarcéré durant plusieurs mois, oublié de tous, il se laisse mourir. Cependant, un gardien lui explique comment son esprit peut s'évader à la fois de son corps et de la prison.
Au moment de son transfert à l'hôpital, l'enfant décide de fuir en se glissant dans le corps d'un héron perché sur l'arbre à pain de Coronthie. Et pendant qu'à l'hospice son corps dort sans son âme, Alpha-oiseau va parcourir son pays natal, s'émerveiller de le trouver si beau, revoir sa mère et rencontrer des animaux qui seront ses initiateurs. C'est ainsi qu'il apprendra la vie de l'âme... |