Coquillage des mers chaudes, le cauris a fait son apparition dans le septentrion africain entre le 9 ème et le 10 ème siècle par le biais des commerçants arabes.
Utilisés par les populations des îles indo-pakistanaises 3000 avant J.C, le cauris est devenu, pour les navigateurs portugais et espagnols, une véritable monnaie d’échange dans l’acquisition des esclaves. De nos jours, il est ramassé dans certaines mers africaines (Nigeria). Pour les connaisseurs, les cauris africains sont très prisés sur les marchés internationaux.
a Guinee le cauris n’a cessé d’intéresser le public. Employé d’abord comme monnaie, il continue a être employé comme parure, ornementation, objet de divination ou de sacrifice, produit médicinal, culturel, etc.
La richesse :
Dans la tradition africaine, la richesse n’a jamais été monétaire. Elle est la résultante du respect strict des normes de conduites sociales enseignées dans les différentes sociétés d’initiation. Le patriarche était tenu de posséder des cauris pour satisfaire les multiples besoins du clan et si possible, de toute la communauté. La thésaurisation du cauris a été une nécessité avec la colonisation, période au cours de laquelle il a connu son plein essor et son déclin.
La fécondité : Le cauris est symbole de fécondité féminine.
Vu de face, la partie effilée vers le bas, il représente l’appareil génital féminin. Vu de dos, dans la même position, il représente le ventre d’une femme en grossesse (grossesse au dernier trimestre)
L’éthique :
Vu de face, la partie forte en bas, il représente l’oeil de l’être suprême qui veille sur tout le monde. En milieu traditionnel africain, la femme est tenue d’être impartiale envers toute la société et surtout envers tous les enfants de la communauté.
Le cauris est également source de savoir que détiennaient autrefois les veilles femmes et des hommes de castes. A partir d’un certain nombre (12 ou 13 ) de cauris jetés sur une natte ou une vanne en paille, ces femmes sont capables de vous prédire l’avenir, de vous éviter une catastrophe financière, de vous dire à l’avance le sexe de votre enfant, de prescrire les sacrifices à faire par le village afin d’éviter un malheur.