En Guinée-Maritime (Basse Guinée) L'Habitat essentiellement constitué de cases rondes ou rectangulaires éparpillées dans des arbres fruitiers. En pays baga, le village est construit dans des marais ou sur des digues.
Les populations Soussou, Baga, Nalou et Landouma sont dépositaires d'un riche folklore. Les visiteurs sont frappés par le caractère monumental et la grandeur de l'art baga. Sa principale divinité est Mba ou Nimba la déesse de la fécondité et de l'abondance. Son masque est promené à l'occasion des cultures (semailles et récoltes). Il est un buste taillé dans un bois massif, avec des macules plates et allongées. Sa Coiffure tressée et dominée par un cimier médian surplombant un nez aquilin.
Malgré l'influence du christianisme et de l'islam, cause profonde de la mutation de son art, le peuple baga reste fidèle à sa culture et le masque est au centre des manifestations rituelles de la forêt sacrée.
A visiter :
- Les plages immaculées de sable fin qui festonnent les Iles de Loos ou s'étirent au bord de l'océan, le long des côtes à Marara, Konkouré, Sobané, Bel Air et bien au-delà du Cap Verga jusqu'aux Iles d'Alcatraz et Tristao, au Nord Ouest ;
- La falaise du " Chien qui fume » sur les contreforts avancés du Fouta Djallon, à Dubréka, au pied du Mont Kakoulima qui abrite les vestiges de l'ancienne résidence d'été des Gouvernements de l'ex-colonie, surplombant à plus de 1000 m l'Atlantique, les mangroves environnants et les rias ;
- Le Voile de la Mariée, à Kindia, etc.
En moyenne Guinée (Fouta Djallon) : La culture traditionnelle Peulh est fondée sur l'élevage, le troupeau fait partie de l'univers physique et psychique du peulh.
Toutefois, l'islam étant la religion officielle du Fouta Djallon, on ne peut aujourd'hui parler de boolatrie ou de boomanie. L'islam y est pratiqué avec rigueur. Le clergé, constitué en partie de marabouts, constitue une classe privilégiée qui se confond avec le pouvoir.
Ces populations ont développé une riche littérature écrite composée essentiellement de poésie, de textes liturgiques et historiques.
L'habitat, très caractéristiques, fait de la case peulh un chef d'oeuvre avec sa toiture tressée descendant parfois jusqu'au sol. Le mur est décoré d'arabesques et lignes géométriques.
Des ouvrages de tissage et de teinture sont célèbres et recherchés. Les peulhs partagent le Fouta Djallon, avec les Djallonké, Djakanké, Coniagui, Bassari, Foulakounda, Badjaranké, Tiapi et les Landouma. Les cultures de ces populations, présentent des traits caractéristiques. Elles ont plus ou moins été touchées par l'islam et le christianisme. Elles partagent un type d'habitat composé de cases rondes faites en banco ou des blocs de cuirasses avec des greniers parfois en terre cuite.
A visiter :
- Les chutes de Kinkon et de la Sala ;
- La Dame de Mali ;
- Les Sources thermales de Kofra à Foulamory ;
- La Source du fleuve Sénégal (ou Bafing) ;
- Le Village de Timbo, capitale du Fouta Djallon théocratique ;
- Les Cases de Alpha Yaya à Labé et Foulamory, etc.
En Haute Guinée : La Haute Guinée occupée par les mandingues se caractérise par sa relative homogénéité culturelle. L'organisation sociale fortement hiérarchisée, des rites célébrés autour des activités économiques comme l'agriculture, la chasse, l'artisanat donnent aux visiteurs la dimension de l'attachement de cette population à sa culture.
Introduit très tôt en Haute Guinée, l'islam jusqu'à nos jours cohabite avec l'animisme, la religion traditionnelle.
La littérature, essentiellement orale renferme les contes, légendes et surtout récits épiques. L'existence des royaumes, empires pendant près d'un millénaire a favorisé la conservation des récits historiques par les traditions orales.
Sur le plan de la musique on y note des airs sacrés, des chansons guerrières, et la musique populaire exécutée avec des instruments caractéristiques de la zone que sont le balafon, la kora, le bolon et le tamtam.
L'habitat se caractérise par sa forte concentration avec des cases rondes individuelles coiffées d'un toit de paille de forme conique. Généralement les villages s'identifient autour d'une place publique reconnaissable par un fromager.
A visiter :
- Les plages du Milo;
- Le Fort de Galiéni ;
- La Source du Niger ;
- Les Chutes du Tinkisso ;
- Le Tâta de Samory à Kérouané ;
- La Mosquée de El Hadj Oumar Tall construite en 1848 à Dinguiraye.
Guinée Forestière : La forêt quant à elle, frappe le visiteur par sa diversité culturelle. Ces différentes populations (Kissi, Toma, Guerzé, Manon, Konon) ont développé des spécificités culturelles tout en gardant en commun quelques valeurs. Les forêts sacrées, lieux de cultes et d'initiation ont servi de cadres d'éducation et de renforcement de la cohésion sociale. Elles ont favorisé l'élaboration des écritures syllabiques en pays toma.
La religion traditionnelle continue à cohabiter avec l'islam et surtout le christianisme. Elle est centrée sur des ancêtres et la croyance en un personnage puissant (gala chez les Toma, wala-vo chez les Manon, yalla chez les Guerzés et hala chez les Kissi). On retrouve des blocs de pierres dressés ou étendus, signalant l'emplacement des tombes des ancêtres aux abords des villages.
Ces peuples ont développé un art très riche comportant des oeuvres sculpturales de grande valeur esthétique comme le Pomdo en pays kissi et des masques " nyamou " en région guerzé et toma.
Le folklore est l'un des plus diversifiés du pays et se reconnaît par un fond rythmé de castagnettes et un choeur polyphonique.
Les villages sont généralement de petites dimensions même si on observe de nos jours une plus forte agglomération des populations. Les types d'habitations sont les cases rondes et les cases quadrangulaires avec une toiture à quatre pans. Les cases sont ornées de figures, des peintures au Kaolin faites par les femmes.
A visiter :
- Le Mont Nimba (1750 m) qui domine la plus belle forêt naturelle de l'Afrique de l'Ouest, avec sa flore et sa faune dont les crapauds vivipares, uniques au monde, ses chimpanzés aux comportements saisissants ;
- Le site de Kimandou à Sérédou ;
- Le célèbre pont de liane sur le fleuve Diani, etc.