Quelques généralités sur la Guinée… telle que je la connais. La Guinée, avec environ 8 millions d'habitants, est située en Afrique de l’Ouest, sur l’océan Atlantique. La Guinée, dont les limites ont été tracées par les puissances coloniales, est frontalière avec 5 pays: le Sénégal au nord, la Guinée-Bissau au nord-ouest, le Mali a l'est, le Liberia et la Sierra-Léone au sud et la Côte d’Ivoire au sud-est. C'est en Guinée que prennent naissance quelques-uns des grands fleuves d’Afrique de l’Ouest: Le Bafing et le Gambie, prennent tous deux leur source sur le plateau du Fouta-Djalon. Le fleuve Niger et son important affluent, le Milo, ont leur source sur les hauteurs de la dorsale guinéenne. Les reptiles sont bien représentés dans la faune guinéenne, également riche d’une multitude de variétés d’oiseaux. Parmi les mammifères, citons les léopards, les hippopotames, les sangliers, les antilopes et les civettes. La Guinée est subdivisée en quatre zones géographiques: la Guinée-maritime, la haute-Guinée, la moyenne-Guinée et la Guinée-forestière. A chacune de ces zones correspond un groupe de population: les mandingues ou Malinkés, les Peuls, les Soussous et les peuples de la foret. Chaque groupe ethnique a préservé sa langue et ses caractéristiques socioculturelles. Ainsi, outre le français, demeuré langue officielle, huit langues sont parlées: le malinké, le soussou, le peul, le kissi, le bassari, le loma, le koniagi et le pelle. Les traditions et les croyances animistes se sont farouchement maintenues, malgré l'adoption de l’islam (85% de la population) et plus d'un siècle de colonisation… Ci on parle un peu de géographie il faut savoir que la plaine côtière humide est dominée par le massif du Fouta-Djalon, château d’eau de l’Afrique de l’Ouest (sources de la Gambie, du Sénégal). Ces régions a forte densité de population sont prolongées d’ensembles moins peuplés: a l’est un haut plateau couvert de savane, au sud-est des massifs élevés, domaines de la foret dense (1752 m au mont Nimba). Villes Principales- La population guinéenne est rurale a 69 p. 100. Cependant, la capitale, Conakry, exerce une grande puissance d’attraction. Plus de 1,5 million de Guinéens habitent cette ville portuaire. A l’exemple de plusieurs autres états africains, on envisage de créer une capitale administrative dans l’intérieur du pays. Les autres centres urbains-Kankan, Kindia, N’Zérékoré, Kamsar et Kissidougou-connaissent eux aussi une croissance rapide.
Gouvernement- La Guinée est une république populaire et révolutionnaire. La nouvelle Constitution guinéenne a instauré l'élection du président, qui est à la fois chef de l'état, du gouvernement, ainsi que l'élection de l'Assemblée législative. Les premières élections multipartites ont eu lieu à la fin de 1993.
économie- La Guinée est dotée d’un des potentiels économiques les plus importants d’Afrique. L'agriculture occupe 70 pour cent de la population active, mais l'extraction minière procure la plus grande part des exportations et des recettes publiques. Les ressources naturelles de la Guinée incluent le quart des réserves mondiales recensées de bauxite, première exportation en valeur du pays avec l'alumine, le minerai de fer, les diamants et l'or. Le pays possède aussi un fort potentiel d'énergie hydroélectrique. Les autres industries sont l'agroalimentaire et le tabac. La Guinée cultive du manioc, du riz, des bananes plantains, de la canne à sucre, des bananes, des arachides, des patates douces, des ignames, du maïs, des palmiers à huile, des ananas, du café et de la noix de coco. La monnaie est le franc-guinéen.
Transports et communications. La Guinée est en train d'achever le goudronnage des routes reliant les grandes villes à leurs régions, mais nombre de voies, notamment en zone rurale, ne sont toujours ni goudronnées ni même pavées. Les principaux moyens de transport en commun sont les taxis et les camions. Peu de Guinéens possèdent une voiture, et la majorité des habitants se déplacent à vélo ou à moto. Les petits trajets sont effectués à pied. Le gouvernement subventionne un journal hebdomadaire, Horoya (Liberté), disponible à Conakry. Les programmes nationaux de radio et de télévision sont diffusés depuis Conakry. Chaque région reçoit ses émissions de radio en dialecte local. Les Guinéens ont à leur disposition des liaisons téléphoniques nationales et internationales, mais nombre d'entre eux n'ont pas le téléphone.
Les médias -Les médias guinéens diffusent en français et dans plusieurs langues nationales. Les langues nationales sont privilégiées dans les stations locales désignées comme des «radios rurales». Dans chacune des quatre régions naturelles (Guinée maritime, Fouta-Djalon, Haute-Guinée et Guinée forestière), il existe une station de radiodiffusion qui a une grille de production et de programmes, autonome et locale. Toutes les langues recensées dans chacune des localités sont présentes à l’antenne de la radio. En Guinée, c’est la seule façon de rejoindre tous les citoyens, quelle que soit leur langue. Dans cette perspective, le français constitue «une langue parmi les autres». Tous les médias électroniques appartiennent à l'état, car il n’existe pas de radio ou de télé privée en Guinée. Mais une loi serait prévue pour autoriser les médias électroniques privés en Guinée. Les radios étrangères sont facilement captées, celles provenant du Liberia et de la Sierre Leone sont en anglais, celles de la Guinée-Bissau sont diffusées en portugais, les autres sont toutes en français.
Dans le domaine de la télévision, l’état ne peut encore couvrir tout le territoire national. La télévision est en Guinée un média beaucoup plus coûteux et donc inaccessible pour la plupart des Guinéens. Seules quelques-unes (peul, malinké, soussou, etc.) sont employées sur une base régulière à la télévision nationale (la RTG).
La plupart des médias écrits n’emploient que le français. Les Guinéens peuvent se procurer des journaux étrangers en anglais, en espagnol et en portugais.
éducation- En Guinée, le cycle scolaire se compose de six ans à l'école primaire, quatre ans d'école intermédiaire et trois ans de cycle secondaire. Les élèves choisissent ensuite l'une des trois séries suivantes : sciences sociales, mathématiques ou sciences naturelles. La fin des études est sanctionnée par un diplôme national. Le nombre d'enfants inscrits à l'école est faible; seuls 40 pour cent des jeunes Guinéens vont à l'école primaire mais l'on n'en compte que 23 pour cent dans le secondaire. à l'initiative de Sékou Touré, le français avait été abandonné à l'école mais il est redevenu la langue de l'enseignement depuis la seconde république. Cependant, les enfants ignorant le français reçoivent un enseignement dans leur dialecte. Le taux d'alphabétisation n'est que de 36 pour cent (1995). La Guinée possède quatre universités et plusieurs établissements d'enseignement professionnel commercial ou technique.
Santé- On ne compte qu'un médecin pour 50 000 habitants en Guinée, et près de la moitié sont établis à Conakry. Seule la population aisée peut accéder à des soins médicaux de qualité. Cependant, on assiste à la création, en zone rurale, de nombreux dispensaires, les Centres de Santé, qui donnent accès aux médicaments de base et à des soins bon marché. Pratiquement tous les villages ont leur guérisseur, qui prodigue souvent les premiers soins en brousse. Les maladies infantiles et le paludisme sont endémiques et les maladies transmises par l'eau sont répandues. Le taux de mortalité infantile est de 145 pour mille (1990). C'est l'un des plus élevés au monde. L'espérance de vie reste très courte, ne dépassant pas 45 ans (1995).
Alimentation -Habituellement, le repas principal consiste en un plat de riz accompagné d'une sauce à base de tomates, d'huile de palme, de beurre d'arachide ou de feuilles concassées. Cette sauce peut être servie avec des viandes, des poissons et des légumes comme le manioc, les patates douces ou les courgettes. Le mil est la céréale la plus répandue dans la région sahélienne proche du Mali. Les Malinkés mangent le too, une préparation à base de manioc ou de poudre de riz. Selon la saison, on consomme des avocats, des arachides, des mangues, des papayes, des bananes, des oranges, des ananas et parfois des pastèques. Les musulmans ne boivent pas d'alcool et ne mangent pas de porc.
Vacances et fetes -En Guinée, les congés comprennent le jour de l'An (le 1er janvier), Pâques, Tabaski (fête musulmane commémorant le jour où Abraham a accepté de sacrifier son fils à Dieu), la fin du ramadan, la fête du Travail (le 1er mai), Mawloud (naissance du prophète Mahomet); le jour de l'Indépendance (le 2 octobre), la Toussaint (le 1er novembre) et Noël (le 25 décembre). à l'occasion de leurs fêtes, les musulmans vont à la mosquée, rendent visite aux amis et à la famille et organisent des festins.