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Photo d'archive Eugénie Condé
A l’entrée du rio Nunez, dont les eaux salées remontent à chaque marée presque jusqu’à Boké, Kamsar vit forcément passer les navires négriers qui allaient se ravitailler en amont. Mais il ne reste rien de cette époque, pas même son souvenir, contrairement à Boké et si la mangrove qui borde le rio, si la population d’agriculteurs et pêcheurs, Landouma ou Nalou, n’ont pas changé, il n’en est pas de même pour cette ville qui ne semble vivre que pour le présent.
La route pour se rendre à Kamsar est en très bon état et grâce au nouveau pont de BOFA, Conakry-Kamsar se fait très facilement et seulement en 3-4 heures. Avec ses larges avenues éclairées et numérotées et ses maisons aux pelouses et aux piscines bien propres, cette cité, propriété de la CBG (Compagnie de Bauxite de Guinée), contraste fort avec le reste de la ville populaire.
Kamsar, port minéralier où sont exporté la bauxite extraite à Sangarédi et transportée par une ligne de chemin de fer directe qui passe par Boké. Cette entreprise mixte dont le capital est mi-guinéen mi-international (participations canadienne, américaine du nord, française, allemande et australienne) est en effet basée à Kamsar, dont la population est de ce fait très cosmopolite et l’équipement plus développé que la plupart des villes guinéennes: c’est ainsi qu’il existe ici supermarchés, un hôpital crée par la CBG, Radio-Kamsar, des écoles et des terrains de sports ext. C’est un véritable Etat dans l’Etat. Kamsar ne vit que par et pour la bauxite, comme le rappelle en permanence la fine poussière rouge qui semble de trainer dans l’air et recouvre les habitations. La Guinée figure, d’ailleurs, en deuxième position, après Australie dans la liste des principaux exportateurs mondiaux.